4-10 juin 2019
Après neuf mois de dur labeur, l’appel de la montagne se faisant ressentir à nouveau, je décidai de trouver une sorte de « Tour du Mont Blanc » un peu allégé. Après avoir envisagé un séjour dans les Dolomites, je me rendis vite à l’évidence : il y a encore trop de chemins impraticables pour la randonnée début juin en raison des altitudes trop élevées. Comme toujours raisonnable ( ), après quelques recherches, je me décidai pour le Queyras dans les Hautes-Alpes, pour lequel Internet ne mentionne que quelques éventuels « passages délicats »…
J’opte donc pour le GR58, mais avec quelques adaptations, car début juin, certains refuges sont encore fermés. Le programme retenu est donc le suivant :
J1 : de Ceillac à Saint-Véran, par le Col des Estronques (suivi du GR)
J2 : de Saint-Véran à Ristolas, par le Col de Chamoussière, le Col Agnel, le Col Vieux (suivi du GR)
J3 : de Ristolas à Abriès, par la Crête de Gilly (suivi du GR)
J4 : d’Abriès à Aiguilles, par les lacs Malrif (détournement du GR au Nord où les refuges sont fermés)
J5 : d’Aiguilles à Arvieux/La Chalp pour récupérer le GR, en passant par le Fort-Queyras et le lac de Roue
J6 : d’Arvieux/La Chalp à Ceillac par le Col de Furfande et le Col de Bramousse.
Ça, c’est le planning, mais j’ai bien à l’esprit que de moult péripéties lors de mes pérégrinations sont toujours possibles. Ma tendinite au pied droit étant considérée comme guérie, je réserve des gîtes/hôtels aux étapes prévues, officiellement pour me forcer à arriver tous les soirs aux étapes, mais aussi parce que je désire dormir les nuits pour pouvoir reprendre les randonnées le lendemain sans être au 36ème dessous (cf expérience pyrénéenne de l’an dernier sous la tente).
J0 : ARRIVEE ET VISITE RAPIDE DE GUILLESTRE
Après environ 850 kilomètres de route – soit moins de deux jours de travail d’un taxi ambulancier 😎 – me voici donc arrivé chez les Queyrasiens à Guillestre, à moins d’une demie-heure de route du début de ma randonnée. J’ai quelques petites heures pour prendre des forces (un burger !) et visiter la cité nichée au cœur des montagnes.
Beaucoup d’anciennes maisons et celliers de vignerons, la Tour d’Eygliers du XIVème siècle, et les montagnes proches et éloignées à la fois : la porte d’entrée du Queyras !
J1 : DE CEILLAC A SAINT-VERAN
15km, 1235m+
Une fois arrivé à Ceillac après une nuit à Guillestre, je suis un peu endormi et désorganisé et je tournoie dans le village pour acheter ma tranche de jambon (le Proxi ouvre tardivement, hors saison toussa) et ma baguette de pain. Je vais prendre un café, et le gérant du bar se montre étonné « Ah, vous voulez déjà faire le Tour du Queyras ? » « Je crois que vous êtes dans les tout premiers ! » « Mais vous êtes équipé ? Vous avez des guêtres ? » « Non parce que côté Nord il y a encore beaucoup de neige, avec le Col Agnel… »
Etant coutumier (avec #BrBiJu) des avertissements des locaux lors des expéditions, je ne m’inquiète pas (« Boaaarrfff ») et une fois les derniers préparatifs effectués, je quitte le village, direction la montagne. Je croise deux personnes avec un chien à 500 mètres du village, puis plus aucun être humain avant d’approcher Saint-Véran. Trop bien ! Après quelques kilomètres, je passe devant quelques hameaux, certains détruits par des avalanches (un panneau mentionne une statue de Saint Barthélémy, représenté en écorché, portant sa peau sur son épaule droite… La statue est aujourd’hui en bas, au musée de Ceillac), certains désertés (une chapelle fermée à proximité de ce qui semble être un refuge ouvert aux périodes touristiques seulement)…
La randonnée se poursuit sans encombres (bien que le premier jour soit traditionnellement un peu difficile quand on n’a plus l’habitude de monter 1000 mètres), jusqu’à mon arrivée au Col des Estronques (2651m). La neige avait fait son apparition depuis 2500m, mais l’enjamber ne posait pas de problème. Une fois le col (où régnait un vent glacial, même pour moi) passé, je découvre une vaste étendue neigeuse. Je tente de l’aborder… Je m’enfonce direct jusqu’à la cuisse dès les premiers pas… Hum… Je remarque toutefois que je ne suis pas le seul à avoir emprunté ce chemin, il y a des traces dans la neige, mais je ne trouve pas cela très satisfaisant. Je tente donc de contourner le chemin enneigé en montant, toujours en short, en direction du sommet d’à côté (la « Tête de Jacquette » d’après la carte).
Pour retourner vers le chemin, il faut forcément passer par la neige, mais sur de plus courtes distances. J’opte donc pour cette solution, qui n’est en réalité pas raisonnable du tout puisque je suis en dehors des sentiers, je commence à me dire que, comme je m’enfonce à chaque pas, je vais finir dans une crevasse bloqué avec une cheville foulée 😆
Je finis par récupérer le GR et à redescendre vers Saint-Véran. En quelques secondes, je passe de la neige à une forêt de mélèzes, je croise quelques cascades et j’arrive en bas de Saint-Véran. Une dernière remontée vers le centre perché du « plus haut village d’Europe » (que j’avais visité en classe verte en CM2), et le J1 est terminé !
J2 : DE SAINT-VERAN A RISTOLAS
33,7km, 1265m+
Résumé de la discussion avec la tenancière de l’hôtel :
– Vous allez marcher où aujourd’hui ?
– Je vais vers Ristolas
– Ah par le Col Agnel ? Mais vous êtes équipé ?
* Je décide alors de mentir * – Heu oui mais j’ai heu, des guêtres, dans le sac !
* Le mensonge semble insuffisant * – Oui enfin il faudrait plutôt des raquettes…
– Pas d’inquiétude, j’adapterai mon chemin si ça ne va pas ! 😉
– Oui au pire vous passerez par la route…
Après cet échange prometteur et la traditionnelle quête du sandwich, je me mets en route vers Ristolas, pour une randonnée d’environ 29 kilomètres, passant par ce fameux « Col Agnel » problématique dont on me parle depuis deux jours, songeant au « Col des Estronques » de la veille qui m’avait déjà posé problème. De toute façon, il faut y aller, j’ai réservé ma nuit à Ristolas !
A peine trois kilomètres après la sortie du village, le sentier :
Rien de bien grave, je ne risque pas la mort là-dessus (par contre c’est très pénible à escalader vu que je m’enfonce dans des trous à chaque pas dans ce résidu d’avalanche (?)… Rien de bien grave, mais prometteur pour les 26 prochains kilomètres ! 😀
Ensuite, plus rien à signaler durant plusieurs kilomètres, je vois même des humains au loin (parce qu’il y a un parking à proximité, le phénomène habituel des tricheurs !), je poursuis ma route, mon ascension vers les Cols. La neige apparait vers 2500 mètres d’altitude, comme la veille. Je peux aisément la contourner. Et je croise moult marmottes pour me changer les idées.
Et puis au bout d’un moment, c’est le blanc total. Il devient de plus en plus problématique de la contourner et de sauter par dessus les petits torrents. Ça s’épaissit de plus en plus, je m’enfonce de plus en plus, il n’y a plus de chemin… Parfait.
Après quelques dizaines de mètres d’avancée laborieuse, je fais le point et décide de continuer vers les Cols, considérant que « ça ne pourra pas être pire ». LOL. 😆
J’aperçois au loin des balises rouges pour les randonneurs, mais c’est pire quand je tente de m’en approcher. Je poursuis donc mon chemin dans le néant, suivant parfois des traces, tantôt de marmottes, tantôt de raquettes ? Mon rythme se réduit considérablement, puisqu’il faut se sortir les jambes de la neige et relever le sac à chaque pas sur certaines portions. Quand c’est bien gelé, la neige porte mieux, mais quand on s’enfonce dans la neige gelée, parfois le pied se bloque dans le fond.
Mais je constate sur mon GPS que j’approche petit à petit du Col de Chamoussière. Youpi ! je vais ensuite entamer une redescente et j’imagine déjà le sol pierreux se découvrir et, qui sait, peut-être une forêt abritant des cabanes, et peut-être des bars et puis on pourra manger et festoyer et… oui non bon je ne m’imaginais pas réellement cela, mais tout de même. Un peu épuisé, je vois une possibilité de contourner la neige en escaladant un flanc de montagne. Je tente donc cela pour accélérer le pas. AHAHAH je regrette vite car c’est de la pierraille boueuse et instable, je manque de tomber une bonne dizaine de fois (bon, faut dire que je suis pas doué en termes d’équilibre). BREF le Col approche, il n’est plus qu’à environ 30 mètres (à ce rythme ça représente un temps certain mais qu’importe !) M’y voici ! Et là, vision d’horreur, c’est encore plus blanc de l’autre côté … Bon ce n’est qu’une modeste surprise puisque je redescends sur la face Nord et que je me dirige vers l’Agnel tant redouté. Qu’importe, il n’est plus l’heure de faire demi-tour (synonyme d’échec) et puis de toute façon je suis maintenant au milieu de la neige depuis un certain temps !
Je continue donc à marcher au hasard, avant de trouver des traces de ski de fond (je pense) sur le flanc d’une montagne. Evidemment je continue à m’enfoncer allègrement, quand je ne m’enfonce pas je tombe sur les fesses et je glisse en contrebas vers des rochers donnant dans le vide… mais j’ai mes bâtons pour me rattraper à temps. C’est d’ailleurs ici que je m’aperçois qu’une de mes tourelles anti-neige de mes bâtons a disparu au fond d’un trou… et mes crampons (de toute façon inutiles) se sont décrochés depuis bien longtemps.
Au loin, j’aperçois une route (celle qui mène au Col Agnel et qui est dégagée côté France). Je poursuis donc mon chemin « tout droit », de plus en plus lentement. Les derniers mètres sont les pires (j’ai failli perdre une de mes baskets dans un trou, si proche de l’arrivée…), puis j’atterris ENFIN sur la route, à proximité du Col Agnel, dans le brouillard qui s’épaissit.
Il est maintenant hors de question de traverser la route pour rejoindre la même galère, si ce n’est pire. Je décide donc de prendre la route pour rejoindre Ristolas à pieds. Problème : par cet itinéraire il y a 31 kilomètres et il est déjà passé 16h… Je mange donc mon sandwich en marchant (alors que je n’ai pas faim et que je suis un peu dépité !), puis je me mets à courir un peu, la route descendant… Un brave homme s’arrête et me prend en stop jusqu’au village de Molines, puis je reprends ma marche sur la route, puis sur un sentier me menant à Aiguilles. Sur les conseils de mon hôtelier, je tente finalement de faire du stop pour avoir droit à mon repas du soir… D’abord réticent car ne voulant pas tricher, je me dis que c’est une bonne idée. Mais en raison d’une déviation sur la route, c’est alors qu’il n’y a plus aucune voiture durant plusieurs kilomètres… Finalement, deux nouvelles bonnes âmes raccourciront mon chemin de quelques kilomètres par la suite, et j’atteindrai mon hôtel à pieds, l’honneur est sauf ! J’ai finalement parcouru 44,5km, dont environ 33,7km à pieds.
Une fois arrivé, je constate que je m’étais par moment pas mal éloigné du GR et que je me suis sans doute compliqué la vie à flanc de montagne, le chemin était a priori en contrebas… mais comme un torrent était répertorié sur la carte et que je l’entendais, j’avais peur de plonger dedans 😆
Ce fut donc une journée de grande frayeur mais, avec le recul cela reste un bon souvenir (a posteriori parce que sur le moment je me demandais comment j’allais mourir) et je me dis que c’était surtout plus ridicule et pitoyable que risqué (même si ce genre de pratique hasardeuse est déconseillée et ferait sûrement hurler les montagnards…). Et surtout, je suis toujours dans la course, pas d’abandon à signaler, j’ai juste pris une déviation et me voici de nouveau sur mon itinéraire et avec pour seules « blessures » de petites égratignures à cause de la glace et de ce qu’il s’y trouvait. Après une bonne nuit, direction Abriès !
J3 : DE RISTOLAS A ABRIES
16,5km, 1100m+
La journée s’annonce beaucoup plus paisible que la veille. La météo est plutôt optimiste malgré un risque de dégradation dans l’après-midi, je ne risque plus de croiser de sentiers impraticables… Après une petite marche sur la route pour rejoindre le GR, j’entame une nouvelle ascension sous le soleil sur un beau petit sentier, par moment dans la forêt. Je finis par atteindre une crête (Gilly) sur laquelle il y a de la neige (puisque j’ai dépassé les 2500 mètres) mais on peut la contourner, ou au pire ne tremper que le pied.
Les nuages venant d’Italie (bon ils sont chiants ces Ritals à la fin !) finissent par me rattraper, de petites averses tombent mais rien de bien méchant. La redescente en direction d’Abriès est plaisante et très verte.
J4 : D’ABRIES A AIGUILLES
16,5km, 1280m+
Le dernier jour de beau temps se lève et je me mets en route sans pression car l’objectif n’est encore une fois pas trop ambitieux. La montée et la descente seront raides, mais les chemins devraient être praticables sans souci, l’Italie étant désormais assez loin derrière
J’espère simplement atteindre au moins un lac, le Grand Laus, qui est censé être encore gelé. Si possible, je poursuivrai vers le Pic Malrif et en contournant depuis une crête le Grand Laus, d’autres petits lacs seraient à voir, mais cette fois j’ai compris ma douleur, je ne prendrai pas de risques aujourd’hui.
La montée est effectivement assez sportive mais offre des somptueux et grandioses panoramas.
Le lac du Grand Laus est bien gelé, mais le dégel a commencé en son centre et sur les bords. Je décide de monter en direction du Pic Malrif pour avoir une meilleure vue. Le vent est glacial et assez désagréable, mais le ciel est tout bleu. Le chemin se rétrécit pour prendre une forme de crête, et finit par être enneigé. Un peu sujet au vertige (avec ce vent qui empire en montant davantage), je rebrousse chemin, l’objectif principal étant atteint.
La redescente vers Aiguilles se fait sans encombre malgré quelques légers passages enneigés. Après le froid glacial au lac, une fois descendus sous les 2000 mètres et toujours au soleil, il commence à faire trop chaud, c’est sans doute pour cela que les orages sont annoncés à partir du lendemain.
J5 : D’AIGUILLES A LA CHALP D’ARVIEUX
18,9km, 1000+
Dès le matin, le temps est mitigé, après les pluies de la nuit. je dois rejoindre La Chalp d’Arvieux et plusieurs itinéraires sont envisageables :
- passer par le Fort Queyras (redescendre vers les gorges) puis remonter par le Lac de Roue (cela permettrait de voir un lac de montagne non gelé)
- passer par le village de Souliers, le chemin est censé offrir un beau panorama mais serait légèrement plus long et plus élevé en altitude, ce dont je suis moins fan par principe à cause de la météo.
Je prévois donc de me décider en chemin, l’intersection en question se trouvant à plusieurs kilomètres du point de départ. J’aviserai en fonction de la météo.
Une fois arrivé sur place, je commence à prendre la direction de Souliers, le temps étant gris mais les orages encore contenus. Mais à peine quelques centaines de mètres après, il commence à pleuvoir, le ciel se pare d’éclairs, le tonnerre commence à gronder. J’attends un peu puis décide de passer par le Fort.
Finalement, je ne regrette pas la décision. N’étant pas en retard sur le planning, j’y serais même entré pour le visiter, mais c’est la joie du hors-saison, les visites commencent cette année le 23 juin.
Puis je remonte en direction du Lac de Roue (la vache que ce chemin est raide ! ou alors est-ce que mes jambes commencent à fatiguer après 5 jours de rando ?). Les orages me tournent autour, des averses de temps en temps, je ne suis pas très rassuré par le fait d’être pris dans un orage en forêt en montagne, mais après quelques minutes on s’y habitue. Je ne profite toutefois pas longtemps du lac et j’entame ma descente vers La Chalp d’Arvieux. J’ai bien fait de ne pas traîner : mes chaussures sont détrempées, et une fois bien à l’abri, c’est littéralement le déluge qui s’abat sur Arvieux !
J6 : DE LA CHALP D’ARVIEUX A CEILLAC
21,5km, 1390m+
La météo fait un peu peur pour ce dernier jour : orages, orages, orages, à partir de 11h jusqu’à la fin de la journée. C’est en plus censé être une étape relativement longue et je n’ai pas le choix, j’ai prévu de boucler ma randonnée ce soir et de retrouver ma voiture, le célèbre Guybus, à Ceillac.
Après un copieux petit-déjeuner, je décide de gagner du temps le matin en n’empruntant pas le GR mais un autre sentier que je trouve sur la carte, et qui doit simplifier la première moitié de ma randonnée. C’est dommage, mais moins de dénivelé = arriver plus vite à la moitié = subir un peu moins d’orages.
C’est ainsi que je passe par Villargaudin, et qu’après 2h30 de marche sportive, j’atteints ce que je considère comme le début de la « vraie » rando du jour : une ascension qui doit me mener au Col de Bramousse, puis la redescente vers Ceillac et la fin de l’ « aventure ».
Et c’est dans ces situations qu’on se dit qu’il existe un dieu trolleur, parce que c’est PILE à ce moment là que le tonnerre, les éclairs et la pluie arrive. Pas le choix, je ne vais pas attendre en bas de la montagne sous l’orage, de toute façon il n’y a pas d’abri. Je débute l’ascension, la pluie est de plus en plus drue, puis se transforme en grêlons, le sentier prend la forme d’un petit torrent… C’est un peu la lose mais c’était prévu.
L’arrivée au Col de Bramousse génère un petit pincement au coeur, c’est le dernier col du séjour dans le Queyras, et n’y a plus qu’à redescendre vers la voiture. Mais je suis un peu fatigué et pressé de rentrer au vu du ciel qui se montre à moi en direction du Sud. Finalement, rien de dramatique, je descends au pas de course sous quelques averses, et porté par l’excitation de boucler le Tour de Queyras, je manque quand même de me viander à plusieurs reprises par manque de prudence sur le sentier (glissant puisque humide) qui descend.
Bilan
Aucun médicament n’a été utilisé durant cette semaine de randonnée, j’avais pourtant prévu le Paracétamol, l’Ibuprofène, le Kétaprofène, les crèmes, les gels… j’ai porté cela pour rien ! Mes jambes seront tout de même contentes de se reposer dans les prochains jours. Le bilan sportif n’est pas exceptionnel, les statistiques (122km, 7270m+ en 6 jours) sont clairement en deçà du Tour du Mont Blanc de 2017 (145km, 9500m+ en 5 jours), mais la réussite est satisfaisante, en solitaire il n’y a pas l’effet d’entraînement de groupe (et j’ai cette fois-ci rencontré des obstacles techniques et météorologiques non négligeables !). Les paysages des Alpes, que ce soit du côté de la Savoie ou des Hautes-Alpes sont grandioses, et c’est un euphémisme…
Le point Flore
J’ai croisé un nombre incalculable de marmottes, un renard, vraisemblablement un chevreuil que je n’ai pas eu le temps de photographier. Les fleurs, c’est plus calme, et en juin elles sont déjà bien présentes autour des sentiers…
Informations pour les randonneurs : la mesure des dénivelés a été réalisée par la montre Xiaomi Amazfit Stratos. Sa fiabilité étant variable, j’ai confirmé et/ou corrigé les mesures par l’application Strava et par les données de terrain (panneaux d’altitude). Les données indiquées correspondent donc de manière assez précise à ce que j’ai effectué, en tenant donc compte de mes choix d’itinéraires (raccourcis et détours ne correspondant pas forcément toujours au GR de base : attention donc !).
Par ailleurs, vous l’aurez compris, début juin sans équipement ça peut être tendu. Mais pas forcément, cela dépend des années : un local m’a expliqué qu’il a neigé en avril-mai et que le Col Agnel était plus enneigé en juin qu’en mars cette année ! De plus il faut voir si la neige est portante ou pas (là ce n’était pas le cas du tout 🙂 ). En revanche l’avantage de randonner hors-saison (la saison commençant mi-juin), c’est qu’on ne croise quasiment PERSONNE (forcément, à part des fous…) et qu’on est seul au monde dans la montagne. Les villages et commerces sont souvent un peu déserts aussi… et le temps est plus variable.
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