Puy-de-Dôme

Expédition #BiJu dans le Puy-de-Dôme (du 21 au 25 septembre 2020).

Nous suivons le GR30 « Tour des Lacs et des Volcans d’Auvergne », pour lequel il est possible de réaliser une boucle d’environ 200 kilomètres. Comme nous ne disposons que de cinq jours (Ju faisant des bébés tous les ans), nous sélectionnons des étapes réalistes, avec d’éventuels détours envisageables en fonction de notre état. Avant de partir, la météo n’est pas prometteuse (pluie tous les jours toute la journée), mais hors de question d’annuler, de toute façon la météo dit toujours n’importe quoi.

J1 – De La Bourboule à Orcival (25,85km – 1032m+)

Pour ce premier jour, une météo variable, avec du brouillard, de belles éclaircies, des averses…

L’ascension, assez raide pour un démarrage, commence dès la sortie de La Bourboule. Arrivés au sommet, nous marchons entre les nappes de brouillard, qui nous dévoilent au gré de ses envies de jolies vues sur la ville que nous venons de quitter, puis sur Mont-Dore.

Avant de redescendre vers le lac de Guéry via la forêt domaniale du même nom, nous observons les roches Tuillière et Sanadoire. Il y aurait eu un château en haut du piton de droite.

Une agréable surprise chemin faisant, dans le contexte de la réouverture de la chasse : des installations des meurtriers ont été vandalisées par de nobles chevaliers.

 

 

Lien Strava du J1

J2 – D’Orcival au Lac d’Aydat (28,65km – 670m+)

Au matin du J2, nous sommes assez frais, Ju n’a même pas encore d’ampoules, et la météo promet d’être relativement favorable. Nous décidons donc de poursuivre notre route en l’agrémentant de quelques détours.

Un dernier au revoir à la jolie église d’Orcival, puis nous montons vers une chapelle dont l’eau est censée être « miraculeuse »… mais il est inscrit sur un écriteau : « eau non analysée » !

Nous passons ensuite devant le château de Cordès. Nous trouvons porte close, mais un écureuil passe sur le portail au moment de la photo !

Un détour de quelques centaines de mètres, mais une belle grimpette, vers un calvaire avec de jolies statues, qui dominent le village de Saint-Bonnet-près-Orcival.

Nous croisons des vaches Salers (pas autant que lors de ma randonnée dans le Cantal, mais quand même) et d’autres représentants de la faune locale (des lamas, des crapauds… et des artistes contemporains : Les Géants égueulés trônent au milieu d’une formation géologique, dans la forêt du Puy de la Vache).

Le Lac de la Cassière

Aujourd’hui, nous contournons le Puy de Dôme et son antenne reconnaissable de loin. Après avoir contourné le Lac de la Cassière, nous arrivons à notre étape du jour, au bord du Lac d’Aydat. Les restaurateurs se pressent de nous recommander leurs fromages (soupir).

Lien Strava du J2

J3 – Du Lac d’Aydat au Lac Chambon (34,26km – 1045m+)

Aujourd’hui, la météo n’est pas hésitante, c’est plein soleil toute la journée. On va souffrir de la canicule, mais on espère obtenir de beaux clichés. Nous partons donc du Lac d’Aydat (un havre de paix pour la loutre !) au petit matin. Une fois sortis du village, toujours de belles vues sur les Puys, avec des calvaires un peu partout… et des dolmens !

Dolmen néolithique de la Grotta, Grotte aux Fées, à Cournols.

Nous redescendons par un chemin très escarpé, dans un paysage rappelant la Corse. Nous y croisons des VTT (haha bon courage les gars) avant d’arriver au Pont de la Monne pour une pause à l’ombre bien méritée. Aujourd’hui, nous souffrons vraiment de la chaleur et les sacs ne font pas du bien à nos épaules. Après une pause-Coca à Saint-Nectaire, nous décidons de faire un détour par les grottes de Châteauneuf (encore une belle montée supplémentaire !), ces habitats troglodytiques ont été creusés de main d’homme dans le tuf volcanique.

Mais il est temps de repartir car les kilomètres s’enchaînent, mais l’heure aussi. Direction le Lac Chambon (où les restaurants nous proposeront leurs spécialités au fromage, chouette !), en passant par le Château de Murol, décoré d’un arc-en-ciel le temps d’une brève averse.

Lien Strava du J3

J4 – Du Lac Chambon à Besse-en-Chandesse (16,41km – 503m+)

Les chaussettes de Ju après une randonnée.

Aujourd’hui, c’est « journée relâche ». On commence à nous prévoir beaucoup de pluie, on a quand même bien crapahuté la veille. Ju a des ampoules partout sous les pieds et cela commence à devenir délicat. Nous suivons le GR vers l’étape suivante, et il n’y a pas de toute façon de grandes occasions de faire des détours.

Nous commençons notre petite randonnée par le tour du Lac Chambon, sur des pilotis, et observons la Dent du Marais :

La Dent du Marais : la légende raconte qu’une jeune bergère, aussi sage que belle, importunée par les assiduités d’un jeune seigneur, se jeta du haut de la falaise en priant Notre Dame de Vassivière. Elle fut exaucée et se retrouva en bas saine et sauve. L’imprudente eut tort de se vanter de cet exploit. Pour convaincre les incrédules, elle voulut le renouveler mais cette fois, son corps s’écrasa… ‘L’amour de la vertu l’a préservée, l’orgueil la perdra’, dit la morale. Source : sancy.com

Nous entamons ensuite notre ascension dans la forêt sans trop d’encombres. Puis arrivés sur un plateau, la pluie commence et nous nous équipons de nos k-way. Un mystère apparait enfin : quand la pluie se fait drue, le short de Bi fait couler sur sa jambe une épaisse mousse blanche… La pluie renforce notre motivation pour marcher vite.

Trop vite. Nous arrivons tellement tôt que l’hôtelier ne peut nous recevoir. Nous trouvons alors refuge dans l’église de Besse, puis nous rendons dans la pharmacie pour trouver des potions contre les ampoules de Ju. Là, une sorcière nous agresse car nous sommes entrés à deux dans son établissement, risquant de propager le dangereux Covid.

Lien Strava du J4

J5 – De Besse-en-Chandesse à La Godivelle (24,5km – 667m+)

Ce matin, ce n’est pas la motivation qui nous étouffe : depuis le soir du J4, le vent est tempêtueux, il pleut, la météo de Google nous annonce de la neige, beaucoup de pluie, du vent. Mais c’est le dernier jour et il ne nous reste qu’une bonne vingtaine de kilomètres, alors nous démarrons assez tôt (car après la rando, il y aura encore beaucoup de route pour rentrer chez soi !)

Avant de partir, les hôteliers nous préviennent qu’en allant sur le plateau de La Godivelle, nous allons nous « en prendre plein la figure ! » Prometteur !

Beaucoup moins de photos aujourd’hui donc, car l’appareil est bien à l’abri dans le sac à dos. La première partie de la randonnée se passe plutôt bien, nous prenons le chemin du Lac Pavin où nous attend selon les panneaux un « point sublime ». Nous tentons non sans difficultés de le percevoir à travers le brouillard. A partir de là, cela se gâte un peu. Nous traversons des terres d’estives en plein vent glacial, aïe aïe aïe. Cela va un peu mieux quand une forêt magique ou un puy nous abrite temporairement, comme après être arrivés au lac de Montcineyre. Nous passons ensuite par le village de Compains, puis nous remontons par la forêt jusqu’au fameux plateau dont nous avait parlé les hôteliers. Dans un premier temps, tout va pour le mieux, le soleil fait même une brève apparition.

Et puis ensuite, c’est le chaos. A environ 5 kilomètres de l’arrivée, la pluie se déchaîne et la grêle vient s’y mêler. Nous empruntons la route vers La Godivelle, direction Ouest… le vent en pleine face. Les jambes de Bi se couvrent à nouveau de mousse.

Les rafales nous soufflent dans la figure et nous recevons le grésil en pleine face, l’eau arrive en masse dans les chaussures (le Gore-tex n’y peut plus rien !), nos cuisses sont d’abord gelées, puis brûlantes, puis insensibles. Cinq kilomètres ainsi, c’est long, mais nous finissons par apercevoir le village, et nous montons vers son église, à côté de laquelle la voiture de Ju nous attend (et dans laquelle le chauffage met un quart d’heure à se mettre en route !)

Durant ces deux derniers jours, bizarrement, nous n’avons pas ressenti le besoin de faire de pauses ! Plus étonnant, alors que nos sacs nous faisaient (relativement) souffrir durant les trois premiers jours, nous ne les sentions plus du tout lors des J4 et J5… un phénomène inédit difficile à expliquer (l’habitude, la musculation (lol), l’effet du froid… mais c’est étrange quand même).

Quoiqu’il en soit, la randonnée est une réussite puisque toutes les étapes ont été respectées ! Les premiers flocons sont tombés en Auvergne lors de notre J5, a rapporté la presse locale.

Lien Strava du J5


Lien vers l’album Google Photos : cliquez ici (comprend quelques vidéos et panoramas).


Gastronomie locale

Nous avons pu goûter quelques bières ambrées locales, fort appréciables après une dure journée de randonnée.

Ju a mangé un pounti presque tous les jours, du pâté évolué quoi.

Avertissement : comme dans toutes les montagnes, les spécialités sont à base de fromage. Le fromage me donnant envie de vomir, ce n’est jamais facile. En revanche, les Auvergnats sont des extrémistes du fromage. Le jour de notre arrivée, j’ai été dans l’obligation de manger une « assiette végétarienne » pour pouvoir avaler quelque chose sans « bleu » ni « Saint-Nectaire »…


Remerciements

Nous remercions une nouvelle fois les Esclaves de Séli, sans qui tous ces périples ne seraient pas possibles. Merci également à PôpaJu pour ses encouragements et ses prévisions météorologiques locales. Enfin, merci à la CC qui nous a prêté Ju durant ces cinq jours.

 

Crédits photos : BiJu.

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2 Comments

  1. Et donc, vous avez bu de l’eau miraculeuse ?! C’est quoi ce teasing là ?!

  2. @DamAlice : on n’a pas pu, elle n’était pas analysée !

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